Qu’il pleuve ou qu’il vente, je marcherai tout à l’heure contre l’antisémitisme, et je dis pourquoi. Humble citoyen désireux de paix sociale, je pense que ce fléaux idéologique pétri de haine entrave notre idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité. Aucun obstacle, météorologique ou politique, ne fera obstacle à ma participation : je marcherai contre l’antisémitisme. Loin de moi l’idée de ne pas le faire au prétexte que la marche est organisée par Mme Unetelle et M. Untel, ou encore que d’autres marcheront sous les couleurs d’un parti né dans la fange nationaliste et hyperconservatrice et s’y complaisant encore aujourd’hui. La vie est faite de choix, et ici, le mien est fait : la marche contre l’antisémitisme est idéologique au sens noble du terme, et son objet prime sur toute autre considération. Par ailleurs, elle est à l’initiative de deux têtes institutionnelles, et pour moi c’est une garantie : cette marche est portée par les représentants des deux institutions les plus fondamentales de la République, l’Assemblée Nationale et le Sénat ; je n’ai donc aucun doute sur l’authenticité du combat. Alors j’y serai.